Philibert Adankon
Faire la différence au ministère de l'économie et des finances du Bénin
Tales of Courage est une série qui parle du pouvoir de l'éducation en tant qu'outil de transformation du monde. Elles sont racontées à travers l'objectif des boursiers et des anciens élèves de la Mastercard Foundation. Voici l'histoire de Philibert.
Philibert Adankon a toujours été passionné par la finance et par le fait de faire une différence dans sa communauté. Après avoir terminé son master à Sciences Po en 2021, Philibert a décidé de servir son pays d'origine, le Bénin, en rejoignant le cabinet du premier ministre chargé de l'économie et des finances du Bénin.
Je pense que travailler dans le secteur public a une mauvaise réputation. Lorsque vous dites à quelqu'un que vous travaillez avec le gouvernement, je pense que pour la plupart d'entre nous, la première chose à laquelle nous pensons est la corruption. Il y a des gens corrompus, vous travaillez avec des gens corrompus. Mais les choses sont différentes dans la réalité
Philibert a grandi à Adjarra, dans le sud du Bénin, où il a excellé dans ses études et a reçu le prix du meilleur élève de sa dernière année de lycée. Cet exploit académique lui a valu deux bourses pour poursuivre ses études de premier cycle. L'une lui a été accordée par le gouvernement béninois et l'autre par la Fondation Vallet.
Le programme de bourses de la Fondation Mastercard lui a été présenté par son [conseiller] de premier cycle, qui l'a encouragé à poser sa candidature en raison du soutien important qu'il recevait. Philibert a accepté de poser sa candidature, convaincu par la perspective de poursuivre ses études dans une université européenne et internationale de premier plan en sciences sociales (Sciences Po Paris) et par l'opportunité de bénéficier d'une bourse complète et d'un programme de soutien sur mesure.
Philibert est reconnaissant d'avoir eu l'occasion d'étudier dans un environnement international, ce qui, selon lui, lui a permis d'acquérir des perspectives et des visions du monde différentes concernant son travail et ses activités quotidiennes. Philibert a également profité des ateliers, des programmes de mentorat et des autres ressources mises à sa disposition par le réseau de Sciences Po, ce qui l'a préparé à une transition facile vers le monde du travail.
Après avoir étudié à Sciences Po, Philibert a été recommandé par un ancien collègue qui pensait qu'il serait utile dans le service public. Philibert a accepté le défi et, quelques années après avoir terminé ses études universitaires, il a commencé à travailler au ministère de l'économie et des finances du Bénin en tant que conseiller du ministre principal du cabinet. Bien que Philibert soit profondément reconnaissant de l'occasion qui lui a été donnée d'étudier à l'étranger, il s'est senti profondément convaincu de retourner dans son pays d'origine pour y exercer une influence.
"Travailler dans le secteur public en Afrique est différent de l'Europe. Ce que j'aime en Afrique, et plus particulièrement au Bénin, ce sont les possibilités offertes aux jeunes gens pleins de ressources de faire la différence. Ce que j'aime, c'est l'étendue des responsabilités. Je travaille sur les infrastructures, l'énergie, etc. La courbe d'apprentissage est donc très importante et vous pouvez apprendre beaucoup en peu de temps.
Deux ans plus tard, Philibert éprouve un profond sentiment de satisfaction en raison de l'impact qu'il a pu avoir. Philibert reste optimiste quant aux opportunités qui existent en Afrique et encourage les Africains qui étudient à l'étranger à envisager de retourner dans leur pays pour y apporter leur contribution.
Philibert est pleinement conscient de la stigmatisation qui entoure certaines institutions publiques en Afrique. Il pense que les gens n'ont pas besoin de suivre des pratiques contraires à l'éthique dans les institutions publiques et qu'ils peuvent travailler pour être des agents de changement et des leaders transformateurs.
Le plus important est d'être utile à ma communauté, à mon pays et aux gens qui m'entourent. J'ai l'occasion de le faire chaque jour dans le cadre de différents projets gouvernementaux. C'est très important. J'ai aussi parfois eu la chance de parler avec des jeunes désireux de suivre mes traces. À temps partiel, je m'entretiens avec de jeunes étudiants pour les conseiller sur leur parcours professionnel. Il s'agit simplement d'être utile au pays, à la communauté et à tous ceux qui en ont besoin.
Philibert reste profondément engagé et passionné par l'idée de rendre la pareille. En dehors du bureau, Philibert continue de s'adresser aux jeunes qui souhaitent suivre ses traces en les conseillant sur leur parcours professionnel. Pendant son temps libre, il travaille actuellement sur une solution EdTech pour aider les diplômés du secondaire et les étudiants à choisir leurs programmes universitaires et à atteindre leurs objectifs professionnels. Ce projet a reçu un financement de démarrage de la Mastercard Foundation. Pour Philibert, le plus important est d'être au service de sa communauté, de son pays et de ceux qui ont besoin de son aide.