Vous souvenez-vous de vous à l'âge de 15 ans ? Pour certains d'entre nous, l'adolescence remonte à loin. Pour d'autres, c'est plus récent. Quel que soit le temps écoulé, vous vous souvenez peut-être des aspirations que vous aviez pour votre vie future.
Les années d'adolescence et le début de l'âge adulte sont des périodes très formatrices pour les jeunes qui envisagent leur avenir, explorent les possibilités et cherchent des voies pour avancer dans la vie. Cependant, de nombreux jeunes manquent d'opportunités, malgré leurs espoirs et leurs rêves. D'autres jeunes limitent leurs espoirs en raison du manque d'opportunités.
Récemment, l'Overseas Development Institute a cherché à mieux comprendre les aspirations des jeunes au Ghana dans le cadre de l'initiative Youth Forward de la Mastercard Foundation. Comment ont-ils formé leurs aspirations ? Qu'attendaient-ils de leur vie ? Savaient-ils comment concrétiser leurs aspirations ? Les résultats de cette recherche, intitulée " Aspiration matter : what young people think about work" (L'importance des aspirations : ce que les jeunes pensent du travail), sont présentés dans un rapport percutant qui explore les façons complexes dont les jeunes développent leurs propres aspirations et s'efforcent de les réaliser.
Nous présentons ci-dessous cinq choses que les jeunes du Ghana souhaitent pour leur avenir :
1. Les jeunes veulent plus d'opportunités.
De nombreux jeunes déclarent passer plus de temps à chercher du travail qu'à travailler. Le respect des obligations quotidiennes, tant pour eux-mêmes que pour leur famille, leur prend beaucoup de temps et d'énergie.
2. Les jeunes veulent se concentrer sur leur avenir à long terme.
Bien que les jeunes travaillent dur pour répondre à leurs besoins quotidiens, ils sont conscients de la nécessité de penser à des objectifs à long terme, tels que fonder une famille et épargner pour faire face à une maladie ou à un accident. Malgré cela, de nombreux jeunes ne savent pas comment concilier les intérêts contradictoires des besoins d'aujourd'hui et des objectifs de demain. Le plus souvent, les projets d'avenir ont été mis de côté en raison de besoins pressants dans le présent.
3. Les jeunes veulent un travail digne et épanouissant.
Dans les zones rurales, les jeunes s'inspirent du mode de vie agricole de leurs parents. Ceux-ci sont considérés comme des voies d'emploi respectées, tant pour les femmes que pour les hommes, bien que l'accès à la terre pose de plus en plus de problèmes aux jeunes ruraux. Dans les zones urbaines, les parcours sont moins clairs. Les jeunes aspirent à un travail non physique, en particulier les femmes, qui sont découragées par leur famille et leurs amis de poursuivre un travail manuel. De nombreux jeunes se trouvent dans l'incapacité d'accéder à des emplois de "cols blancs" parce qu'ils n'ont pas les moyens d'acquérir l'éducation nécessaire.
4. Les jeunes veulent contribuer financièrement à leur foyer.
Les obligations familiales sont au cœur des aspirations et des stratégies des jeunes. Le respect de ces obligations procure un sentiment de fierté et d'utilité, même si les jeunes aimeraient disposer de plus de ressources pour investir dans leur propre éducation et leurs propres moyens de subsistance.
5. Les jeunes veulent travailler à leur compte.
Dans les zones rurales comme dans les zones urbaines, de nombreux jeunes, en particulier des femmes, ont exprimé leur préférence pour le travail indépendant. De nombreuses femmes ont été victimes de comportements inappropriés de la part de superviseurs masculins et ont estimé que le travail indépendant leur permettait de minimiser les risques de préjudice et de maximiser leur autonomie. En outre, le travail indépendant offre souvent un revenu plus régulier que l'emploi formel.
À l'écoute des jeunes
Il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent et façonnent les aspirations des jeunes pour s'assurer que les programmes que nous concevons reflètent leurs besoins, leurs espoirs et leurs désirs. Cette démarche est particulièrement opportune, alors que la Fondation s'efforce d'atteindre son objectif d'aider 30 millions de jeunes à obtenir un emploi digne et épanouissant.