L'impact du COVID-19 sur l'enseignement secondaire en Afrique | Fondation Mastercard

L'impact du COVID-19 sur l'enseignement secondaire en Afrique

Amplifier les défis et ouvrir de nouvelles perspectives

Cet article a d'abord été publié sur AllAfrica.com.

La contraction Ă©conomique en Afrique due au COVID-19 menace la capacitĂ© des pays Ă  investir dans l'enseignement secondaire Ă  un moment oĂč la demande augmente. Cette situation aura des rĂ©percussions Ă  long terme sur l'avenir de la main-d'Ɠuvre africaine, qui a besoin des compĂ©tences acquises grĂące Ă  un enseignement secondaire de qualitĂ© et pertinent pour s'adapter Ă  un monde du travail numĂ©risĂ©, en Ă©volution rapide et mondialisĂ©.

La demande d'enseignement secondaire augmente en raison de la hausse des taux d'achĂšvement des Ă©tudes primaires et de l'accroissement de la population des jeunes. De grands progrĂšs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s pour assurer l'accĂšs Ă  l'enseignement primaire des jeunes du continent, plus rapidement que dans de nombreuses autres rĂ©gions en dĂ©veloppement ayant des points de dĂ©part comparables. En 2018, les taux bruts de scolarisation dans l'enseignement primaire en Afrique subsaharienne avaient augmentĂ© pour atteindre prĂšs de 99 %[1].[Si la croissance des taux d'achĂšvement des Ă©tudes primaires a marquĂ© le pas ces derniĂšres annĂ©es, l'augmentation des taux de scolarisation et d'achĂšvement des Ă©tudes au cours de la derniĂšre dĂ©cennie a exercĂ© une pression croissante sur les systĂšmes d'enseignement secondaire. Selon une estimation, seul un adolescent sur trois en Afrique subsaharienne qui remplit les conditions requises pour entrer dans l'enseignement secondaire peut actuellement ĂȘtre accueilli en raison du nombre limitĂ© de places[2]

Dans le mĂȘme temps, la population jeune de l'Afrique devrait presque doubler pour atteindre 456 millions de personnes d'ici 2050. D'ici 2075, prĂšs de la moitiĂ© des jeunes du monde seront africains[3]. Ces changements dĂ©mographiques auront de profondes rĂ©percussions sur les systĂšmes d'enseignement secondaire. ModĂ©lisation rĂ©alisĂ©e par la Commission de l'Ă©ducation pour le rapport de la Fondation Mastercard, Secondary Education in Africa : Preparing Youth for the Future of Work, suggĂšre que la demande d'enseignement secondaire devrait presque doubler d'ici 2030, passant de 60 millions d'Ă©tudiants inscrits aujourd'hui Ă  106 millions d'Ă©tudiants en 2030[4]. Au Rwanda, par exemple, une Ă©tude prĂ©voit que la population des Ă©coles secondaires va presque doubler au cours des quatre prochaines annĂ©es, alors que les taux d'inscription Ă  l'Ă©cole primaire devraient rester stables[5]

La croissance Ă©conomique en Afrique devrait diminuer en raison de la pandĂ©mie de COVID-19, ce qui aura des consĂ©quences importantes sur le financement de l'enseignement secondaire, Ă  un moment oĂč des investissements beaucoup plus importants sont nĂ©cessaires.des estimations rĂ©centes de la Banque mondiale indiquent que la croissance Ă©conomique en Afrique subsaharienne devrait diminuer de 5,1 % en 2020, par rapport Ă  des taux de croissance Ă©conomique de 2,4 % en 2019, marquant la premiĂšre rĂ©cession dans la rĂ©gion en 25 ans[6].[L'impact du COVID-19 sur la croissance Ă©conomique en Afrique subsaharienne au-delĂ  de 2020 n'est pas connu, mais de nombreux prĂ©visionnistes prĂ©voient un impact nĂ©gatif Ă  long terme pour le continent. Il convient de noter que l'accĂšs Ă  l'Ă©ducation primaire en Afrique subsaharienne s'est dĂ©veloppĂ© au cours d'une pĂ©riode de forte croissance Ă©conomique due en partie Ă  l'envolĂ©e des prix des matiĂšres premiĂšres.la baisse de la croissance Ă©conomique prĂ©vue rĂ©duirait les recettes fiscales disponibles pour l'Ă©ducation dans les annĂ©es Ă  venir et accĂ©lĂ©rerait la concurrence pour des ressources limitĂ©es avec d'autres secteurs vitaux tels que la santĂ© et les infrastructures.

Cesont les plus défavorisés qui risquent de souffrir le plus. La perte des moyens de subsistance et la récession économique signifient que de nombreuses familles n'auront pas les moyens d'envoyer leurs enfants à l'école secondaire. Les contributions des ménages représentent une part importante des coûts de l'enseignement secondaire. Une analyse portant sur 16 pays d'Afrique subsaharienne montre que les contributions des ménages représentent respectivement 49 % et 44 % du coût du premier et du deuxiÚme cycle de l'enseignement secondaire, contre 30 % pour l'enseignement primaire[7]. Les envois de fonds, qui constituent une source importante de dépenses d'éducation pour les familles, devraient également diminuer de prÚs de 20 %[8]. Les étudiants issus des ménages les plus pauvres sont souvent contraints de travailler pour subvenir aux besoins du ménage. La dépendance à l'égard de ces revenus rend plus difficile le retour à l'école aprÚs la crise. L'abandon définitif est plus probable pour les étudiants plus ùgés aux niveaux secondaire et tertiaire aprÚs de longues périodes de désengagement du systÚme d'éducation.

Un étudiant participe à un cours de gestion en Tanzanie dans le cadre d'un partenariat entre la Fondation Mastercard et la Fundación Paraguaya.

Un étudiant participe à un cours de gestion en Tanzanie dans le cadre d'un partenariat entre la Fondation Mastercard et la Fundación Paraguaya.

Le passage à l'enseignement à distance a également mis en évidence de profonds écarts d'équité qui pourraient s'intensifier aprÚs la pandémie. Les solutions numériques reposent sur l'accÚs aux appareils et à la connectivité, ainsi que sur une culture numérique de base de la part de l'enseignant, des parents et de l'élÚve. Si l'accÚs au numérique et la culture numérique se développent, les approches d'enseignement à distance qui reposent exclusivement sur la technologie risquent d'exacerber les inégalités, car les élÚves aisés se connectent et poursuivent leurs études, tandis que les élÚves plus vulnérables restent à la traßne.

De nombreux gouvernements africains mettent en Ɠuvre des stratĂ©gies Ă  multiples facettes pour assurer la continuitĂ© de l'apprentissage, notamment la radio, la tĂ©lĂ©vision, les journaux et la distribution de matĂ©riel pĂ©dagogique imprimĂ©. MĂȘme les formes les plus rĂ©pandues d'apprentissage Ă  distance, comme la radio ou la tĂ©lĂ©vision, n'atteignent souvent pas les Ă©tudiants les plus pauvres ou les plus Ă©loignĂ©s.les Ă©valuations de l'efficacitĂ© de cette approche Ă  la fin de la crise Ebola en Sierra Leone et au LibĂ©ria ont rĂ©vĂ©lĂ© que la faible couverture rĂ©seau dans les zones rurales et l'accĂšs limitĂ© Ă  la radio, et parfois aux piles, ne garantissaient pas un accĂšs Ă©quitable[9], [10], [11]. MĂȘme dans ce cas, les approches d'apprentissage Ă  distance nĂ©cessitent l'engagement des parents pour aider Ă  soutenir l'apprentissage des Ă©lĂšves, ce qui peut ĂȘtre difficile en raison de l'analphabĂ©tisme ou de l'impĂ©ratif de se concentrer sur les moyens de subsistance pour assurer la survie.

La pandĂ©mie de COVID-19 pourrait Ă©galement faire reculer les inscriptions et les gains d'apprentissage dans l'Ă©ducation. Les fermetures d'Ă©coles ont des effets significatifs sur l'apprentissage, dans un contexte oĂč l'apprentissage Ă©tait dĂ©jĂ  en crise. Lors d'une Ă©valuation post-Ebola du secteur de l'Ă©ducation au Liberia, les administrateurs scolaires, les enseignants et les Ă©lĂšves ont tous Ă©tĂ© interrogĂ©s sur les effets des fermetures d'Ă©coles ; la rĂ©ponse la plus courante parmi les trois groupes a Ă©tĂ© qu'il n'y avait pas eu d'apprentissage malgrĂ© le dĂ©ploiement de programmes radiophoniques Ă©ducatifs dans le pays[12].[Le report des examens ou les mauvais rĂ©sultats aux examens dus aux lacunes d'apprentissage peuvent Ă©galement affecter les taux de transition vers et au sein des systĂšmes d'enseignement secondaire, Ă©tant donnĂ© que les examens Ă  enjeux Ă©levĂ©s servent souvent Ă  limiter l'accĂšs aux niveaux supĂ©rieurs du systĂšme Ă©ducatif.

Les jeunes femmes et les jeunes handicapés sont particuliÚrement vulnérables. Les pandémies précédentes montrent que les filles sont exposées au risque de grossesse précoce. Lors de la crise d'Ebola en Sierra Leone, l'UNICEF estime que 11 000 filles ont abandonné l'école en raison d'une grossesse[13].[Les filles assument également une plus grande responsabilité dans les tùches ménagÚres et les soins, en particulier si un membre de la famille tombe malade. Les élÚves handicapés risquent également de prendre du retard ou de quitter complÚtement le systÚme éducatif. La disponibilité d'appareils adaptés pour l'apprentissage à distance et la disponibilité d'enseignants ayant des compétences spécialisées pour les guider dans leur apprentissage sont un sujet de préoccupation.

Tout en révélant de profondes fractures, le COVID-19 offre l'occasion de repenser les systÚmes d'enseignement secondaire et de "reconstruire en mieux" en faisant preuve d'une plus grande innovation.

  • La pandĂ©mie met en Ă©vidence les avantages de l'intĂ©gration d' approches plus flexibles dans la prestation de l'Ă©ducation Ă  grande Ă©chelle. Les systĂšmes d'enseignement secondaire en Afrique et dans de nombreuses rĂ©gions du monde ont tendance Ă  ĂȘtre uniques. Les facteurs qui empĂȘchent souvent les jeunes de suivre un parcours linĂ©aire dans le systĂšme Ă©ducatif, tels que la nĂ©cessitĂ© de chercher un emploi et de soutenir leur famille, seront exacerbĂ©s par la pandĂ©mie.cette crise incite Ă  mettre en place des programmes d'apprentissage accĂ©lĂ©rĂ© dans le cadre des systĂšmes Ă©ducatifs nationaux, afin de permettre aux Ă©lĂšves dont l'apprentissage a Ă©tĂ© perturbĂ© pendant le COVID-19 de rattraper le temps perdu, et d'offrir des approches alternatives aux Ă©lĂšves vulnĂ©rables qui ne sont pas en mesure de suivre un parcours linĂ©aire dans les systĂšmes Ă©ducatifs. En outre, cette crise accĂ©lĂšre le potentiel de dĂ©veloppement d'approches innovantes, notamment l'apprentissage modulaire Ă  son propre rythme, ainsi que de nouvelles modalitĂ©s d'apprentissage grĂące aux technologies de l'Ă©ducation.
  • La pandĂ©mie fournit un cas d'utilisation puissant pour l'intĂ©gration plus intentionnelle de la technologie dans les systĂšmes Ă©ducatifs. La technologie a diverses applications dans le secteur de l'Ă©ducation, de la numĂ©risation des supports de cours et des aides pĂ©dagogiques au tutorat Ă  distance, en passant par l'apprentissage sur mesure plus avancĂ© qui permet une Ă©valuation et un retour d'information rapides. La nĂ©cessitĂ© a fait disparaĂźtre une partie des craintes et des rĂ©sistances Ă  l'intĂ©gration de la technologie dans les systĂšmes d'Ă©ducation. AprĂšs la pandĂ©mie, il y aura beaucoup Ă  apprendre sur ce qui a fonctionnĂ© et ce qui n'a pas fonctionnĂ©, comme le rĂŽle important de l'enseignant dans la facilitation de l'apprentissage Ă  distance et le maintien d'un lien personnalisĂ© avec les Ă©lĂšves, ainsi que les inĂ©galitĂ©s d'accĂšs dues aux infrastructures habilitantes telles que la connectivitĂ© internet et l'Ă©lectricitĂ©, l'accĂšs aux appareils et la culture numĂ©rique. Cependant, comme dans de nombreux autres domaines tels que les soins de santĂ© et le commerce Ă©lectronique, les changements apportĂ©s par la pandĂ©mie sont susceptibles de modifier le systĂšme Ă©ducatif de maniĂšre permanente.
  • La pandĂ©mie a renforcĂ©, et non diluĂ©, le rĂŽle important que jouent les enseignants en facilitant l'apprentissage Ă  distance, en fournissant un retour d'information individualisĂ©, en maintenant le lien avec les Ă©lĂšves et en apportant un soutien psychosocial continu. Elle a Ă©galement mis en Ă©vidence les lacunes dans la prĂ©paration des enseignants, l'accĂšs aux appareils numĂ©riques et la connectivitĂ©.aprĂšs la pandĂ©mie, les efforts visant Ă  former les enseignants Ă  intĂ©grer la technologie dans leurs pratiques d'enseignement et d'apprentissage et Ă  fournir un soutien psychosocial continu aprĂšs la crise contribueront grandement Ă  rendre les pratiques actuelles plus interactives et attrayantes pour les Ă©lĂšves, tout en amĂ©liorant la capacitĂ© Ă  dispenser l'enseignement Ă  distance en cas d'urgences futures et en crĂ©ant des approches plus modulaires de la prestation de l'enseignement secondaire.
  • La pandĂ©mie a mis en Ă©vidence le rĂŽle important des partenariats public-privĂ© qui vont au-delĂ  de la prestation de services Ă©ducatifs. Partout dans le monde, des consortiums novateurs, composĂ©s de diverses parties prenantes, se sont rĂ©unis pour relever le dĂ©fi du COVID-19. par exemple, en collaboration avec les gouvernements, les entreprises de tĂ©lĂ©communications ont rĂ©duit ou supprimĂ© les frais d'accĂšs aux contenus Ă©ducatifs (comme au Rwanda[14]) ou Ă©largi la bande passante (comme en Chine[15]).les stations de radio et de tĂ©lĂ©vision ont soutenu le dĂ©veloppement et la diffusion de programmes Ă©ducatifs. Un avantage secondaire positif de cette collaboration - comme l'indique un rĂ©cent blog du Forum Ă©conomique mondial - serait que "les entreprises prennent conscience de l'impĂ©ratif stratĂ©gique d'une population Ă©duquĂ©e"[16] Un intĂ©rĂȘt accru de la part du secteur privĂ© pour des rĂ©sultats d'apprentissage plus solides, ainsi que pour le dĂ©veloppement et la diffusion de programmes d'Ă©tudes pourrait servir Ă  renforcer la qualitĂ© et la pertinence de l'enseignement secondaire.
Un enseignant lors d'un cours de science virtuel au Rwanda dans le cadre du programme Leaders in Teaching de la Mastercard Foundation.

Un enseignant lors d'un cours de science virtuel au Rwanda dans le cadre du programme Leaders in Teaching de la Mastercard Foundation.

Alors que la pandémie continue d'évoluer et d'avoir un impact sur l'éducation et la reprise économique en Afrique, profitons de l'occasion pour minimiser les implications négatives sur les systÚmes éducatifs, en particulier pour les plus défavorisés, et intégrons le meilleur de ces réponses dans notre vision à long terme pour les systÚmes d'enseignement secondaire en Afrique, afin de garantir que les jeunes développent les compétences dont ils auront besoin dans un avenir en évolution rapide.

Rejoignez-nous le 13 août, 15h00 EAT/12h00 GMT, aux cÎtés de divers acteurs du secteur de l'éducation, pour discuter et partager les enseignements de notre rapport, L 'enseignement secondaire en Afrique : Préparer les jeunes à l'avenir du travail. L'enseignement secondaire étant de plus en plus le tremplin vers l'emploi pour les jeunes Africains, il est temps de repenser les systÚmes d'enseignement secondaire afin de s'assurer que les jeunes possÚdent les aptitudes et les compétences nécessaires pour réussir.

Un enseignant en classe au Rwanda dans le cadre du programme Leaders in Teaching de la Mastercard Foundation.

Un enseignant en classe au Rwanda dans le cadre du programme Leaders in Teaching de la Mastercard Foundation.

Un enseignant en classe au Rwanda dans le cadre du programme Leaders in Teaching de la Mastercard Foundation.

Vous pouvez participer Ă  la conversation grĂące au lien livestream disponible sur la page Facebook de la Mastercard Foundation, accessible ici.

Son Excellence le président Paul Kagame, Son Excellence Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Liberia, et Mme Reeta Roy, présidente-directrice générale de la Mastercard Foundation, prononceront des discours-programmes. Une table ronde réunira ensuite les ministres de l'éducation et les jeunes, avec des interventions d'experts de l'enseignement secondaire, d'enseignants et de participants à l'événement.

Le rapport sur l'enseignement secondaire en Afrique est disponible ici.

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[1] Inscriptions par niveau d'éducation, Afrique subsaharienne (région couverte par les ODD), sur la base des données les plus récentes de l'Institut de statistique de l'UNESCO (UNESCO-ISU), consultées le 17 janvier 2020.

[2] AAI, "State of Education in Africa Report 2015" (New York : The Africa-American Institute, 2015), cité dans Asma Zubairi et Pauline Rose, "Equitable Financing of Secondary Education in Sub Saharan Africa, Secondary Education in Africa Background Report" (Toronto : Mastercard Foundation, février 2019).

[3] Données démographiques tirées des données disponibles les plus récentes de la base de données de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UN-DESA), consultées en août 2019.

[4] Commission de l'éducation, "Costing and Financing Secondary Education", Background Memo on Education Commission Costing Model Results Developed for MasterCard Foundation Report, Secondary Education in Africa : Preparing Youth for the Future of Work (New York : The Education Commission, mai 2019).

[5] Laterite, "Proof of concept : using Markov Chains to predict trends in Rwanda's school system" (Rwanda : Laterite, mars 2020).

[6] Banque mondiale, "Assessing the Economic Impact of COVID-19 and Policy Responses on Sub-Saharan Africa", Africa's Pulse, avril 2020 (Vol 1).

[7] UNESCO-ISU, "Financement de l'éducation en Afrique subsaharienne : Relever les défis de l'expansion, de l'équité et de la qualité" (Montréal : Institut de statistique de l'UNESCO, 2011).

[8] Banque mondiale, "World Bank Predicts Sharpest Decline of Remittances in Recent History", communiqué de presse : 22 avril 2020.

[9] Poon, Linda, "Now this is an example of truly educational radio", NPR : 18 février 2015.

[10] Powers, Shawn & Kaliope Azzi-Huck, "The Impact of Ebola on Education in Sierra Leone", Education for Global Development : World Bank Blogs, 4 mai 2016.

[11] Jalloh, Yanoh & Godin, Rachel & Raschid, Mucktarr, "Evaluating the Impact of Ebola on Tertiary Education in Sierra Leone," Professeurs sans frontiĂšres, 2018.

[12] "Assessment of the Effect of Ebola on Education in Libera", Liberia Education Cluster, février 2015.

[13] Mason, Harriet, "A second change at schooling for pregnant teenagers in Ebola-affected Sierra Leone", UNICEF, 28 avril 2016.

[14] Mbonyinshuti, Jean d'Amour, "Telecom companies provide free access to online learning", University World News, 1er avril 2020.

[15]"How is China ensuring learning when classes are disrupted by coronavirus", UNESCO, 19 février 2020.

[16] Tam, Gloria et Diana El-Azar, "3 ways the coronavirus pandemic could reshape education", World Economic Forum Blog, 13 mars 2020.