Le lancement d'une carrière dans le cinéma pour 100 jeunes femmes
Je suis ravie d'être une fille qui fait de la vidéographie au Rwanda", déclare Muhorakeye Peace Florence, 23 ans. Elle fait partie des 100 jeunes femmes qui ont reçu un certificat de fin d'études en mai 2024 lors de la cérémonie "Nyiramubande Women in Cinema". Cette cérémonie était organisée par l'organisation non gouvernementale IWACU IN AFRICA, basée à Kigali, en partenariat avec la Fondation Mastercard.
"J'ai vu un lien invitant les personnes intéressées par la vidéographie, le jeu d'acteur, la réalisation et le montage à poser leur candidature. J'ai posé ma candidature, j'ai passé un entretien et j'ai été rappelée pour commencer le programme".
C'est terminé
La cérémonie a marqué la conclusion fructueuse du partenariat d'un an de la Fondation avec IWACU IN AFRICA sur son projet Nyiramubande Women in Cinema. Il a débuté en mai 2023, formant consécutivement quatre cohortes de 25 jeunes femmes aspirantes aux compétences essentielles pour la réalisation de films, y compris l'écriture de scénarios, la vidéographie, la réalisation, le montage, le jeu d'acteur et l'entrepreneuriat.
IWACU IN AFRICA a été créé en 2018 pour concrétiser la vision de ses fondateurs, à savoir permettre aux femmes et aux jeunes d'entrer dans les industries créatives et d'y contribuer en accédant à un travail digne et épanouissant. Depuis lors, ils ont formé plus de 700 jeunes à travers divers projets, permettant à beaucoup d'entre eux d'accéder à des emplois permanents et freelance. Parmi ses autres initiatives, le projet Nyiramubande Women in Cinema vise spécifiquement à remédier aux disparités entre les hommes et les femmes en matière d'emploi dans l'industrie cinématographique.
"Les voix des femmes ne sont pas amplifiées. Elles sont souvent négligées et dépeintes comme incapables", déclare Divine Uwamahoro, PDG et cofondatrice d'IWACU IN AFRICA, "Nous avons lancé ce projet pour démontrer que les jeunes femmes sont capables d'avoir un impact sur l'industrie cinématographique".
Inspirer le changement : Divine Uwamahoro, PDG d'IWACU IN AFRICA, s'adresse aux diplômés
Divine explique que Nyiramubande se traduit par "écho", une métaphore de l'impact de la réverbération des femmes dont les voix dans l'industrie cinématographique ont traditionnellement été diminuées et rejetées.
C'est une superproduction
Avec le soutien de la Fondation, IWACU IN AFRICA a accéléré la formation des participantes au programme. Elle s'est déroulée à Kigali, avec 50 % des stagiaires originaires de la ville et de ses environs, et à Rwamagana, avec les 50 % restants de jeunes femmes originaires de ce district de la province orientale du Rwanda. Chaque cohorte a bénéficié d'une période de formation intensive de deux mois avant d'être placée dans des organisations partenaires pour des stages, afin d'utiliser leurs espaces de co-création et d'acquérir une expérience pratique sur le terrain.
Tous les participants ont obtenu leur diplôme et, au moment de la rédaction de cet article, 52 d'entre eux avaient trouvé un emploi, dont 32 avec un salaire et 20 avec un traitement. Le rapport final d'évaluation du projet établi par un consultant externe conclut : "Grâce à l'acquisition de compétences essentielles et à la création d'un environnement d'apprentissage stimulant, le projet a effectivement facilité le développement personnel et professionnel de ses participants tout en faisant progresser l'égalité entre les hommes et les femmes dans le secteur de la création".
S'exprimant lors de la cérémonie de remise des diplômes en mai, Mme Divine a déclaré : "L'industrie n'est pas réservée aux hommes, elle s'étend aux femmes". Elle a conclu son discours en exprimant sa gratitude et son optimisme aux diplômés : "Merci pour votre travail acharné et pour la fierté que vous nous apportez et que vous vous apportez à vous-mêmes. Vous réalisez des films qui sont présentés dans des festivals. Vous nous montrez que c'est possible, et ça l'est !
