Getting Ahead and Getting By : Exploring Outcomes of Youth Livelihoods Programs examine les facteurs qui influencent les possibilités de gain et le bien-être des jeunes. La recherche est basée sur les expériences de 130 jeunes participant à deux programmes soutenus par Learn, Earn and Save (LES), une initiative de la Mastercard Foundation mise en place pour tester des modèles de formation et d'opportunités au niveau du marché.
Grâce à cette initiative, des jeunes d'Afrique de l'Est défavorisés sur le plan économique ont eu l'occasion d'acquérir des compétences techniques et non techniques :
- Apprendre : compétences techniques et non techniques.
- Gagner : accès à des stages, à des apprentissages, à des placements professionnels et à des possibilités de créer de petites entreprises.
- Épargner : accès à l'éducation financière, à des groupes d'épargne et à des prêts.
Trajectoires d'apprentissage et de moyens de subsistance
Les recherches menées par l'université du Minnesota, partenaire pédagogique de l'initiative, ont permis d'identifier deux trajectoires d'apprentissage et de subsistance des participants :
- Aller de l'avant : ceux qui ont fait des progrès constants dans leur emploi ou leur travail indépendant et dans la réalisation d'autres objectifs.
- S'en sortir : ceux qui ont eu du mal à tirer parti des opportunités de travail ou d'apprentissage pour améliorer leur bien-être (ou celui de leur famille) ou pour atteindre d'autres objectifs ou aspirations.
Ces parcours suggèrent des facteurs médiateurs qui sont examinés plus en détail dans le présent rapport :
- Sexe : Le sexe est le facteur le plus constant et le plus frappant qui a influencé les trajectoires des jeunes. Les jeunes hommes étaient plus susceptibles de " prendre de l'avance ", tandis que les jeunes femmes étaient plus susceptibles de " s'en sortir ".
- Certification : le niveau d'éducation ou de certification des jeunes a eu un impact sur leurs trajectoires. L'obtention d'un certificat d'études secondaires, combinée à des soutiens programmatiques, a ouvert des opportunités d'emploi formel pour les jeunes, bien que certaines d'entre elles aient pu être des contrats de cause à effet ou à court terme. De même, la possibilité d'obtenir une certification dans des métiers spécifiques a permis aux jeunes de créer ou d'améliorer leur propre entreprise.
- Secteur de l'emploi : les jeunes des différents secteurs de l'emploi ont été confrontés à des défis uniques qui ont eu un impact sur leurs trajectoires de "progression" et de "survie".
- Stratégies de moyens de subsistance mixtes : les jeunes ont souvent des moyens de subsistance mixtes. Alors que les jeunes qui "prennent de l'avance" ont adopté des moyens de subsistance mixtes en tirant parti d'opportunités stratégiques, ceux qui "s'en sortent" l'ont fait par nécessité de joindre les deux bouts.
- Services financiers : l'accès au capital a joué un rôle crucial dans la capacité des jeunes à progresser. Les jeunes qui avaient un emploi stable et qui avaient accès à des institutions financières ou à des ressources sociales étaient souvent en mesure de les utiliser à des moments critiques pour faciliter la croissance de leur entreprise ou pour atténuer les difficultés.
- Réseaux sociaux : les réseaux familiaux, communautaires et programmatiques ont joué un rôle complexe dans les moyens d'existence des jeunes. Les réseaux sociaux ont non seulement offert un soutien, financier ou autre, mais ils sont aussi devenus un moyen pour les jeunes de montrer l'évolution de leur statut au sein de leur famille ou de leur communauté en essayant de soutenir d'autres membres de leurs réseaux.
Ces informations peuvent éclairer la planification et la mise en œuvre futures des programmes sur les moyens de subsistance des jeunes et continueront d'alimenter notre travail dans le cadre de notre stratégie "Young Africa Works".
À propos de Apprendre, Gagner et Épargner
La Mastercard Foundation a lancé l'initiative Learn, Earn and Save en 2011 afin de tester différents modèles de formation et d'opportunités adaptées au marché pour les jeunes défavorisés d'Afrique de l'Est, afin de les aider à accéder à l'emploi ou à créer de petites entreprises. En partenariat avec CAP Youth Empowerment Institute au Kenya, Fundación Paraguaya en Tanzanie et Swisscontact en Tanzanie et en Ouganda, LES a piloté trois approches différentes. Dès le départ, l'Université du Minnesota a joué le rôle de partenaire d'apprentissage, en suivant les résultats d'une année sur l'autre afin que les modèles puissent être ajustés pour mieux répondre aux besoins des jeunes. L'initiative a pris fin en 2016-2017. CAP YEI et Swisscontact, dont les projets font l'objet de cette publication, sont entrés dans une phase de travail en partenariat avec la Fondation.